Il y a beaucoup de choses dont on parle peu en affaires : les creux financiers, les crises identitaires, la fatigue décisionnelle, l’adaptation constante, le manque de soutien et de compréhension des proches et bien plus. Peut-être que ça fait partie de ma mission de mettre en lumière à la fois le beau et le moins beau.
L’entrepreneuriat est le métier le plus gratifiant que j’ai eu de ma vie. Il me permet de faire mon horaire, de choisir mes projets et mes clients. Je fais définitivement beaucoup plus d’argent que je ne pourrais faire comme salariée, mais cela m’a pris quatre ans pour y arriver. Je peux partir en vacances sur un coup de tête, car mon entreprise est en ligne et que j’ai une assistante en or. Jamais je ne retournerai salariée.
Beaucoup de gens ont le fantasme d’avoir quelque chose sans vouloir vivre les contreparties. Il y a un revers pour chaque chose. Avoir de la notoriété implique une responsabilité dans ses communications, avoir la clarté implique de passer par le chaos, se trouver implique de se chercher, faire beaucoup d’argent implique d’apprendre à le gérer, créer ses outils de communication implique de se remettre en question.
La lumière a besoin de l’ombre pour exister, la clarté a besoin du doute et les highs on besoin des downs pour s’équilibrer. L’entrepreneuriat, et la vie, sont des successions de cycles. Il serait faux de penser qu’on arrive à une étape “St-Graal” où nous serons heureux, hyper et sans doutes pour le reste de nos jours. Cette pensée, cette quête est une utopie pure.
En apprenant à s’observer, à laisser de l’espace à notre tête et nos pensées, à répondre à nos besoins, à faire des choix alignés avec nos valeurs et notre diamant brut; on fait en sorte que les ups and downs soient moins intenses et que les downs soient moins longs. Il m’arrive encore d’avoir des coups de mou, des moments d’épuisement et de remises en question. Mais cela dure quelques jours contrairement à quelques mois à mes débuts! Pour y arriver, c’est un entraînement.
Quand on veut propulser un objet avec un slingshot, il faut le reculer dans l’élastique pour lui donner de l’élan. Quand tu vis un down, tu ne fais que reprendre ton souffle et reculer dans l’élastique pour prendre ton élan pour la suite. Ce sentiment de lourdeur, de fatigue, de manque de motivation, de doutes et de remises en question, il est sain et, surtout, temporaire.
Prends soin de tes besoins.
Steph
